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Comment j'écris...

Chaque auteur a ses petites manies, son organisation, ses lieux préférés pour écrire. Auteur architecte ou jardinier ? Dans quelle catégorie suis-je ? Je préfère dire que je suis une aventurière de l'imaginaire !

Inspiration...

Inspiration, muses, idées, projets... Tant de mots et de concepts pour définir l'étincelle de départ qui embrase mon esprit et qui me permet de dire : "Je sais ce que je vais écrire !"

Il ne faut pas forcément grand-chose pour débuter l'écriture d'un roman. De mon côté, l'inspiration vient de plusieurs domaines différents :

Les lieux

J'aime intégrer mes histoires dans des lieux qui existent et imaginer ce qui pourrait arriver aux personnages qui les habiteraient, qui les traverseraient. Une petite maison inhabitée en bord d'océan dont les façades battues par les vents ont blanchi peut devenir le théâtre d'une épopée fantastique. Certains lieux nous parlent. Il nous suffit d'être attentifs à ce qui se trouve autour de nous pour dénicher le Saint Graal. 

Les événements

Une panne de voiture en descendant en vacances qui me bloque trois heures dans un garage ? Mon petit frère qui rentre tout seul à la maison parce qu'il ne m'a pas vu à la sortie de l'école ? Le son d'une voix qui me souhaite la bienvenue en entrant dans un magasin ? Tout est prétexte à écrire une histoire, même le moment le plus banal d'une vie peut se changer en une aventure à couper le souffle.

Que se passerait-il si cette personne avait réagi différemment à tel moment ? Et si moi j'avais eu telle réaction ? La manière dont les gens sont et évoluent, la manière dont moi-même j'évolue comptent dans l'histoire que j'écris. Même si j'écris de la fiction, je m'inspire beaucoup de ce qui m'entoure, de ma famille, de mes amis, de mon travail et de moi-même. Quelle part transparaît dans mes livres ? Seuls ceux qui me connaissent bien peuvent le voir. À vous de deviner !

L'imagination

Et bien évidemment, il ne faut pas hésiter à jouer d'une bonne dose d'imagination ! Pourquoi ne pas ajouter un événement surnaturel ici ou là ? Pourquoi ne pas créer un monde complet avec ses créatures, ses plantes, ses codes ? L'imagination que vous fertilisez est aussi une source d'inspiration. De mon côté j'ai toujours été fascinée par la mythologie, les légendes, le surnaturel et tout ce qui vient d'au-delà de notre planète. Alors, je puise sans vergogne dans ce vivier inépuisable et je joue avec l'Histoire pour écrire mes histoires.

Et si je n'arrive pas à trouver l'inspiration ?

Je laisse mon esprit vagabonder, se reposer. Je m'aère, je lis, je regarde un film, je joue à un jeu vidéo ou à un jeu de société, je me promène en forêt ou dans un musée, je vais voir des amis, ma famille... Mais surtout, je ne stresse pas ! Je sais que l'inspiration viendra, qu'une petite étincelle mettra le feu à mon cerveau pour créer quelque chose de plus grand. Il me suffit de nourrir mon esprit avec tout ce que j'aime en attendant. Comme des graines, l'une de ces choses va finir par germer !

Et si j'ai plusieurs idées en même temps ?

Je prends des notes, je pose les premières idées sur des fiches que j'accroche à mon tableau et je commence à travailler sur les différentes idées en même temps. L'une d'elles prendra le dessus à un moment donné. Il m'arrive souvent de travailler sur plusieurs projets littéraires en parallèle. Souvent, ce sont des projets avec des durées de travail différentes : un one shot en même temps qu'une saga de trois ou quatre tomes. Voire même en plus la création d'un univers de fantasy qui se développe petit à petit pour les années à venir.

C'est un moyen de ne pas me frustrer. Étant donné que je travaille déjà à temps plein à côté de l'écriture, j'essaye d'optimiser mon temps en travaillant sur des aspects différents de mes romans à venir.

 

Mes étapes d'écriture...

Comment est-ce que je travaille une fois que l'idée tant attendue est arrivée ? J'ai plusieurs étapes plus ou moins longues pour me permettre d'arriver à la fin d'un roman.

1 - Notes et ambiances

Les choses commencent souvent par un long moment de réflexion. J'ai une idée, mais je n'ai pas forcément encore tout le cheminement de mon histoire, ni même la fin. Alors, je nourris mon esprit avec tout ce qui me passe par la main et qui correspond à ce que je veux écrire : romans, livres d'histoire, mangas, films, séries, documentaires, visites de musées ou de villes... Je prends beaucoup de notes sur des cahiers, des carnets. Ce n'est pas forcément organisé mais les idées arrivent petit à petit. Parfois, une scène naît spontanément et je l'écris. Sera-t-elle intégrée dans le roman ? C'est possible, mais pas obligatoire.

​Je pose également des questions à des spécialistes dans les domaines nécessaires pour certains points spécifiques pour recouper les informations trouvées dans mes recherches préliminaires.

2 - La première version

Lorsque je sais quelle sera la fin de mon roman et que j'ai en tête une bonne partie de l'intrigue principale, je me lance. Je fais rarement des plans avant de commencer l'écriture. Cela m'a toujours bloquée pendant mes études. Alors, j'écris un premier jet, une sorte de fil rouge très développé avec tous les dialogues, les péripéties... Les personnages apparaissent au fur et à mesure, parfois certains arrivent alors que je n'y avais même pas pensé. Les situations qui permettent de mener aux éléments principaux de l'intrigue et à la fin de l'histoire se développent au fur et à mesure sous mon stylo.

Car généralement, j'écris cette première version sur papier, sur des cahiers. Je ne suis ainsi pas bloquée par le manque de batterie d'un ordinateur portable ou par le temps de chargement du traitement de texte.

Si mon roman a plusieurs temporalités différentes, comme ça a été le cas pour Les Brumes du Destin et Des Braises sous les Cendres, j'utilise un cahier différent pour chaque temporalité. Ainsi, j'avance en fonction de mon inspiration sur chaque époque.

3 - Défaire les blocages

Il peut arriver que je me retrouve bloquée à un moment dans l'écriture de la première version. C'est l'inconvénient de ne pas avoir de plan préétabli avant de commencer. Mais dans ce cas, j'utilise différentes techniques :

  • Je relis ce que j'ai déjà écrit.

  • Je fais un schéma, une carte mentale pour comprendre où se trouve le blocage.

  • Je fais quelques annotations dans les chapitres précédents pour ajouter ou supprimer des éléments.

  • Je m'aère l'esprit.

  • J'écris autre chose : cela peut paraître paradoxal, mais écrire deux romans en même temps peut aider à débloquer l'imagination. Cela évite la frustration lorsqu'une idée surgit. Je ne m'empêche pas de commencer une autre histoire alors que je n'ai pas fini la première.

  • Je fais des recherches supplémentaires.

4 - Arriver à la fin de la première version

C'est important, plus qu'on ne pourrait le croire d'ailleurs. Mettre le point final à l'histoire qu'on écrit, même si on sait qu'il y a des corrections à faire, c'est l'assurance qu'on a fait la moitié du travail et qu'on sait où on veut aller. Et quel plaisir de se dire qu'on a fini ! 

5 - Plans et fiches personnages

Eh oui, ça y est, je vais faire un plan ! Quelle utilité ? Après tout, j'ai déjà construit mon histoire. C'est vrai, mais est-elle cohérente ? C'est là une des questions fondamentales ! Je relis donc ma première version depuis le début en créant un ou des plans spatio-temporels. 

Je fais également des fiches personnages à cette étape. Je reprends les éléments importants que j'ai déjà notés, les descriptions physiques, les manies et l'historique des personnages. Mais surtout leurs liens les uns avec les autres.

Puis je développe ces différents plans et fiches pour les compléter, corriger les passages incohérents. 

6 - Seconde version

Une fois les premières corrections notées, je transpose mon texte à l'ordinateur pour créer une version plus lisible. Je vous laisse imaginer ce que peut donner une page d'écriture manuelle lorsque je suis en mode "création" ! 

C'est aussi un moyen de donner plus de vie au roman et aux dialogues pour rendre le texte plus réaliste. Souvent des éléments viennent se rajouter au texte original au cours de cette étape, des choses auxquelles je n'avais pas forcément pensé lors de la relecture et de la refonte du plan. J'enlève aussi certaines choses que je juge finalement inutiles.

7 - Nouvelle relecture

Enfin, je relis mon texte pour vérifier si tout semble bien cohérent. Je rajoute ou enlève encore certains éléments.​​​

Les pauses !

Les moments de pause sont nécessaires. Aussi bien pour ne pas me retrouver submerger que pour me donner le temps de bien réfléchir à ce que je fais. Mais aussi et surtout pour prendre un vrai recul sur mon travail. Je prends donc une pause après chaque grande étape d'écriture, ou même parfois pendant l'écriture si j'en ressens le besoin.

Et une fois l'écriture terminée, je me détends quelques jours, voire quelques semaines pour me vider la tête. Je profite de la joie d'avoir terminé mon histoire, même si je sais que le travail des corrections sera long et parfois ennuyant. J'en profite pour lire les romans sortis que j'avais laissés en attente, jouer à un jeu vidéo qui me tentait, regarder une série qui me passionne... Bref, je profite de la vie !

Ce moment de pause peut même être pour moi l'occasion de travailler sur un nouveau projet littéraire ou de finaliser le plan et les fiches personnages du second projet en cours si je travaille sur deux romans en même temps. Mais l'objectif principal reste le même : pouvoir revenir avec un œil neuf sur le roman que je prévois de publier en premier.

Les corrections...

Les corrections sont la dernière étape avant publication d'un roman. Mais il s'agit d'une étape quasiment aussi importante que l'écriture elle-même. Car il n'y a rien de plus désagréable que de lire un roman et de buter sur chaque phrase.

Voici comment je procède :

1 - Relecture de cohérence 

Dans un premier temps je refais une lecture générale afin de m'assurer que le roman est cohérent et qu'il ne reste rien à modifier du point de vue de l'histoire. 


2 - Relecture à voix haute

J'imprime mon texte et je le relis à voix haute. Cela me permet d'entendre sa musicalité, de vérifier si les dialogues semblent réalistes. C'est très important pour moi que les dialogues sonnent juste. Cela donne un côté plus réel et plus vivant à l'histoire, comme si les personnages existaient vraiment.

3 - Relecture générale - sur papier

Cette relecture vise à corriger le gros des erreurs d'inattention. Au moment de l'écriture j'ai tendance à en faire pas mal car je me concentre sur l'histoire. Cela permet donc de dégrossir. Et le fait d'imprimer le texte donne une meilleure visibilité.

4 - Passage dans le Robert Correcteur

C'est le logiciel de correction que j'utilise. Je le trouve assez pratique car il donne des explications aux corrections qu'il propose. Et on peut les valider ou les refuser.

En parallèle si j'ai un doute sur un mot je vais sur le site du Certificat Voltaire pour trouver la règle d'écriture que je cherche.

5 - Harmonisation 

Je vérifie les majuscules, les ponctuations, les retraits de début de paragraphes...​ J'essaye aussi de repérer les répétitions car je sais que c'est mon gros point faible. Le logiciel de traitement de texte peut aider également grâce à sa fonction de recherche des mots.

6 - Bêta-lecture

Et enfin c'est le grand test ! J'envoie mon roman à ma maman. Elle est douée en langue française et sait être franche, même avec moi. Donc je sais que mon roman est entre de bonnes mains avec elle.

​Je peux aussi faire appel à des bêta-lecteurs spécialisés dans un domaine particulier en lien avec mon roman.

​Évidemment à la fin de chaque étape je retranscris les corrections sur le fichier informatique.

Nouvelle pause avant une dernière relecture de mon texte.

7 - Exemplaire test

​J'Imprime un exemplaire test pour voir le rendu et faire une dernière relecture qui me permet de repérer les dernières répétitions et coquilles mais aussi d'harmoniser le texte sur les lignes pour éviter de grands espaces inutiles.

Cohérence entre les romans

Mais la cohérence dans le roman n'est pas tout. Car, comme vous pourrez le découvrir au fil de vos lectures, mes romans sont plus ou moins liés entre eux. De quelle manière ? Ce sera à vous de le découvrir. 

Alors, comment est-ce que je m'organise ? Eh bien avec des tableaux et un classeur. Vive Excel ! J'ai pu créer une chronologie générale, j'y intègre une chronologie détaillée de chaque roman. J'ai également une page avec tous les personnages que j'ai créés et des pages plus détaillées pour les personnages principaux et/ou récurrents. J'ai même réalisé des arbres généalogiques de mes personnages pour pouvoir les positionner les uns par rapport aux autres dans la ligne temporelle de mes romans.

Mais cette idée ne m'est pas venue dès le départ. J'avais l'intention de faire de mes romans des histoires totalement indépendantes. En pratique, mes trois premiers romans sont totalement indépendants et vous pouvez les lire dans l'ordre que vous voulez. Vous ne manquerez rien. Mais lors de l'écriture de mon troisième roman, presque dès le début, certains personnages se sont invités d'eux-mêmes dans l'histoire et j'ai trouvé que cela rendait plutôt bien. 

Puis un peu plus loin, je me suis retrouvée bloquée. Je n'arrivais plus à avancer. En réalisant une carte mentale, je me suis rendue compte du lien qui manquait, et d'autres personnages que j'avais créés pour un autre roman sont arrivés pour m'aider. Et là encore, cela semblait naturel à ce moment de l'histoire.

Et puis, cela a plu à mes bêta-lectrices.

Alors, je me suis dit que j'allais créer un univers vraiment entier avec mes propres romans. C'est peut-être ambitieux, mais d'autres auteurs ont fait cela par le passé ou le font encore. De Lovecraft à Chattam en passant par King, d'autres ont réussi. Alors, pourquoi pas moi ?

C'est là que j'ai créé tous les éléments qui me permettaient de réunir les sources d'informations liées à mon univers.

Attention, je n'ai pas la prétention d'être aussi douée que les auteurs que j'ai cités. Mais c'est ma manière de m'amuser en créant mes romans. Et cela formera une sorte de jeu de pistes. Peut-être que certains lecteurs s'amuseront à chercher tous les liens. Si c'est le cas, n'hésitez pas à me le faire savoir !

​Et le correcteur professionnel ?

J'ai fait le choix de ne pas faire appel à un correcteur professionnel pour plusieurs raisons :

  • J'ai un niveau suffisant en français (818/1000 au Certificat Voltaire en 2019) et je continue d'apprendre pour m'améliorer.

  • Je n'ai pas les moyens financiers de payer un vrai professionnel.

  • Il y a beaucoup de gens qui se disent correcteurs mais ne savent pas corriger. Pire qui vous rajoutent des fautes.

​Mais comme vous l'avez vu, je passe beaucoup de temps sur les relectures. Corriger un texte est difficile. Je ne parle pas seulement des miens. J'ai aussi aidé un ami auteur à corriger son roman. Mais en ne faisant qu'une seule lecture sur écran beaucoup de choses m'avaient échappé. Je n'ai pas de formation en correction-relecture et je me rends compte que je n'ai probablement pas la technique la plus efficace. C'est un métier à part entière. Et lorsque j'aurai le temps, je compte bien suivre une formation sur ce sujet.

Alors soyez très vigilants sur les correcteurs que vous choisissez et cherchez des références sérieuses avant de signer le moindre contrat.

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