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Vers l'écriture...

Écrire est devenu une nécessité pour moi, comme de respirer. Plus qu'une passion, c'est ce qui me fait vibrer, mon objectif de vie. Mais comment en suis-je arrivée à emprunter ce bien étrange chemin ? 

Les débuts de l'écriture

Comme beaucoup de personnes, j’ai commencé à écrire dès l’école primaire. Mes différents instituteurs, puis les professeurs de français du collège nous donnaient régulièrement des thèmes de rédactions. Elles étaient soit liées aux livres que nous étions en train d’étudier, soit à des sujets d’actualité ou à ce qui nous entourait.

J’ai commencé à prendre goût à l’écriture dès cet instant, donnant le meilleur de moi-même à chaque fois. Mais je ne pensais pas encore que cela deviendrait ma passion.

 

Au collège, après une rédaction sur le thème des poèmes, j’ai commencé à en écrire quelques-uns pour moi-même. Ma meilleure amie de l’époque aimait lire autant que moi et elle avait déjà commencé à écrire lorsque nous étions en cinquième. J’adorais lire son histoire dans laquelle elle avait fait de nous les héroïnes d’un monde post-apocalyptique. J’ai voulu m’essayer à l’écriture également. Mais je n’avais pas de véritable idée pour écrire une histoire.

Et puis, un soir, je regardais la série Sidney Fox l’aventurière. Dans cet épisode, l’ennemi de l’héroïne était joué par un acteur que j’adorais depuis toute petite et dont je ne connaissais pas le nom à l’époque : Simon MacCorkindale. Il incarnait le héros de Manimal, une courte série qui m’a fortement marquée. Cet épisode m’a électrisée.

Je suis allée dans ma chambre, ai pris un cahier, un crayon et j’ai commencé à écrire.

Le résultat ? Treize pages, un bon plagiat de ce que je venais de regarder à la télévision mais avec quand même des idées très personnelles, un nombre de fautes d’orthographe qui ferait pâlir n’importe quel professeur de français et des incohérences monstrueuses.

Mais je ne m’étais jamais sentie aussi bien qu’en écrivant cette histoire. C’était comme si le crayon était la continuité de mon bras, de ma main et de mon esprit. Les mots se posaient d’eux-mêmes sur le papier, suivant le flot de mes idées. Même si ce que j’écrivais était en partie une copie, le reste des idées était bien de moi et les laisser se déverser ainsi me procurait un sentiment de liberté que je n’avais jamais connu.

 

Au fil des mois, j’ai continué d’écrire cette première histoire, la développant, pages après pages, cahiers après cahiers. Puis, j’ai commencé à la taper à l’ordinateur. Je n’avais pas beaucoup d’expérience du traitement de texte, Microsoft Works à l’époque, ni du clavier. Aussi, je ne me servais que de mes index pour taper sur les touches. C’était un travail fastidieux. Mais, au fil des mois, je me suis habituée au clavier et j’ai commencé à réellement taper avec tous mes doigts. Mon histoire de treize pages est devenue un roman en trois parties.

Je passais des heures devant l'ordinateur qui avait été installé dans ma chambre, à écrire et réécrire mon roman. Même pendant les vacances d'été, je préférais rester dans ma chambre à écrire que d'aller jouer dehors comme je le faisais pourtant les années précédentes. Cela rendait mes parents dubitatifs et même inquiets parfois...

J’étais tellement confiante en moi à ce moment-là que j’ai envoyé une lettre à l’agent littéraire de… J.K. Rowling ! Oui, j’avais de grands rêves déjà à l’époque. Ils ont quand même pris le temps de me répondre, bien que cela ait été négatif.

Ma passion était née. Mon rêve avait pris forme dans mon esprit : j’allais devenir romancière.

 

J’ai continué de travailler ma première histoire, la faisant lire à mes parents, à mes grands-parents. Ma grand-mère paternelle a même trouvé le titre. Puis, j’ai commencé à écrire d’autres histoires que j’inventais. Je les ai gardées pour moi, les travaillant les unes après les autres, mais sans jamais aller vraiment très loin dans leur développement réel.

Fanficteuse ?

Puis, j’ai découvert Internet à l’âge de 15 ans.

Cela a été une toute nouvelle étape pour moi dans l’écriture. J’ai commencé à lire ce que d’autres écrivaient pour s’amuser : des fanfictions. Des histoires basées sur des univers littéraires déjà existants mais enrichis par des fans. J’ai commencé à écrire des fanfictions seule, mais également avec d’autres internautes sur différents thèmes liés à Harry Potter et aux mangas, mais aussi de la fantasy ou de la science-fiction.

C'est ainsi que j'ai découvert ce que l'on ressent lorsque de parfaits inconnus vous font des retours sur ce que vous écrivez. Je n'avais jamais pensé à cette dimension de l'écriture et je me suis rendu compte qu'écrire pouvait apporter quelque chose aux autres, pas seulement à moi-même.

Et un jour, une amie internaute m’a envoyé un lien vers un concours de nouvelles organisé par sa région. Il fallait écrire une nouvelle pour enfant. Elle pensait que j’avais le talent et l’imagination nécessaires pour écrire ma propre histoire, une histoire qui parlerait aux gens et qui plairait.

 

Je me suis alors lancée pleinement dans l’aventure !

Ai-je vraiment le droit d'écrire ?

Depuis quelques années, on entend et on lit beaucoup d'articles sur la toile concernant le syndrome de l'imposteur, la légitimité qu'auraient les auteurs à écrire et les questions qu'on se pose quand on commence dans cet art. Nombreuses sont les formations et les master class qui fleurissent en présentiel ou à distance. 

Mais lorsque j'ai commencé, lorsque le désir d'écrire est né en moi, je ne me suis même pas posé la question. J'avais envie d'écrire, et je me suis rendu compte au fil des années que cela me faisait du bien, que je m'amusais à inventer des personnages, des histoires, des lieux... Alors, oui, il y a eu de nombreux grands auteurs avant moi, il y en a énormément face à moi aujourd'hui et il y en aura encore de bien meilleurs après moi. Mais qu'importe. J'aime écrire, créer ces univers littéraires qui me font vibrer et qui, petit à petit séduisent des personnes que je ne connais pas.

Le sujet a déjà été traité ? Il ne tient qu'à vous d'écrire avec votre propre vision des choses, vos propres idées. Qui sait ? Vous trouverez peut-être un angle d'attaque inédit !

Et vous n'avez jamais suivi de cours d'écriture ? Parfait ! Vous aurez votre propre voix, votre manière propre de poser les mots. Bien sûr, il y a des formations très intéressantes sur les techniques d'écriture qui peuvent vous aider à vous organiser et à bien commencer dans cet art, tout comme vous apprendriez à dessiner un personnage ou à lire les notes de musique. Mais pour le reste, laissez-vous guider par votre cœur, par vos idées. Il sera toujours temps de retravailler votre texte une fois votre premier jet terminé.

Alors, si vous voulez écrire, écrivez, ne vous posez pas de question sur votre légitimité. Vous avez le droit d'écrire, autant que Guy de Maupassant et George Sand l'avaient, autant que Maxime Chattam et J.K. Rowling l'ont. 

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